mercredi 24 septembre 2014

Mort de Joseph Gn.50-15/26. (Fin du livre de la Genése)

15  Et les frères de Joseph virent que leur père était mort, et ils dirent: Peut-être Joseph nous haïra-t-il, et ne manquera-t-il pas de nous rendre tout le mal que nous lui avons fait.

16 Et ils mandèrent à Joseph, disant: Ton père a commandé avant sa mort, disant:

17 Vous direz ainsi à Joseph: pardonne, je te prie, la transgression de tes frères, et leur péché; car ils t’ont fait du mal. Et maintenant, pardonne, nous te prions, la transgression des serviteurs du Dieu de ton père. Et Joseph pleura quand ils lui parlèrent.

18 Et ses frères aussi allèrent, et tombèrent [sur leurs faces] devant lui, et dirent: Nous voici, nous sommes tes serviteurs.

19 Et Joseph leur dit: Ne craignez point; car suis-je à la place de Dieu?

20 Vous, vous aviez pensé du mal contre moi: Dieu l’a pensé en bien, pour faire comme il en est aujourd’hui, afin de conserver la vie à un grand peuple.

21 Et maintenant, ne craignez point; moi je vous entretiendrai, vous et vos petits enfants. Et il les consola, et parla à leur cœur.

22 ▪ Et Joseph habita en Égypte, lui et la maison de son père; et Joseph vécut cent dix ans.

23 Et Joseph vit les fils d’Éphraïm de la troisième [génération]; les fils aussi de Makir, fils de Manassé, naquirent sur les genoux de Joseph.

24 Et Joseph dit à ses frères: Je meurs, et Dieu vous visitera certainement, et vous fera monter de ce pays-ci dans le pays qu’il a promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob.

25 Et Joseph fit jurer les fils d’Israël, disant: Certainement Dieu vous visitera, et vous ferez monter d’ici mes os.

26 Et Joseph mourut, âgé de cent dix ans; et on l’embauma, et on le mit dans un cercueil en Égypte.¹

— ¹ date: A.C. 1636.



Réflexion...


Un chagrin était encore réservé à Joseph après la mort de son père. Ses frères doutent de son amour. Ils pensent que, Jacob disparu, il va maintenant se venger. Avec quelle tendresse il les rassure, leur explique la pensée de Dieu et leur confirme sa promesse de les prendre en charge avec leurs petits enfants! Beaucoup de chrétiens ressemblent à ces frères de Joseph. Ils n'osent pas croire qu'ils sont pleinement pardonnés (1 Jean 4. 18 ). D'une manière générale, ne nous arrive-t-il pas de mettre en doute l'amour du Seigneur, dont il nous a pourtant donné tant de preuves? Son cœur est infiniment sensible à ce manque de confiance. C'est comme s'il nous disait alors: «je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m'as pas connu...?» (Jean 14. 9 ).

En terminant la Genèse, nous constatons que presque tous les mystères de Dieu s'y trouvent esquissés. Mais avant que le livre ne s'achève, nous entendons encore le certainement de la foi (v. 24). «Dieu vous visitera certainement» sont les derniers mots de Joseph à ses frères, le seul de tous ses actes qui nous soit rapporté en Héb. 11. 22 . Tout en étant encore au milieu de l'abondance et du bien-être de l'Égypte, il envisage le départ de ses frères et le transfert de ses os en Canaan. Imitons la foi de Joseph!

dimanche 21 septembre 2014

Funérailles de Jacob au pays de Canaan Gn.50-1/14.

1 Et Joseph se jeta sur le visage de son père, et pleura sur lui, et le baisa.

2 Et Joseph commanda à ses serviteurs, les médecins, d’embaumer son père; et les médecins embaumèrent Israël.

3 Et quarante jours s’accomplirent pour lui; car ainsi s’accomplissaient les jours de l’embaumement. Et les Égyptiens le pleurèrent soixante-dix jours.

4 Et les jours où on le pleura étant passés, Joseph parla à la maison du Pharaon, disant: Si j’ai trouvé grâce à vos yeux, parlez, je vous prie, aux oreilles du Pharaon, disant:

5 Mon père m’a fait jurer, disant: Voici, je meurs; dans le sépulcre que je me suis taillé dans le pays de Canaan, là tu m’enterreras. Et maintenant, permets que je monte, et que j’enterre mon père; et je reviendrai.

6 Et le Pharaon dit: Monte, et enterre ton père, comme il t’a fait jurer.

7 Et Joseph monta pour enterrer son père; et tous les serviteurs du Pharaon, les anciens de sa maison, et tous les anciens du pays d’Égypte, montèrent avec lui,

8 et toute la maison de Joseph, et ses frères, et la maison de son père; seulement ils laissèrent leurs petits enfants, et leur menu et leur gros bétail dans le pays de Goshen.

9 Et avec lui montèrent aussi des chariots et des cavaliers; et il y eut un très gros camp.

10 Et ils vinrent à l’aire d’Atad, qui est au delà du Jourdain, et ils s’y lamentèrent de grandes et profondes lamentations; et [Joseph] fit à son père un deuil de sept jours.

11 Et les habitants du pays, les Cananéens, virent le deuil dans l’aire d’Atad, et ils dirent: C’est ici un grand deuil pour les Égyptiens. C’est pourquoi on appela son nom Abel-Mitsraïm¹,  qui est au delà du Jourdain.

— ¹ deuil des Égyptiens.

12 Et les fils de Jacob¹ firent pour lui comme il leur avait commandé;

— ¹ litt.: ses fils.

13 et ses fils le transportèrent dans le pays de Canaan, et l’enterrèrent dans la caverne du champ de Macpéla, qu’Abraham avait achetée d’Éphron le Héthien, avec le champ, en face de Mamré, pour la posséder comme sépulcre.

14 Et Joseph, après qu’il eut enterré son père, retourna en Égypte, lui et ses frères, et tous ceux qui étaient montés avec lui pour enterrer son père.


Réflexion...


La Genèse contient tous les grands événements affectant la famille humaine: naissance, mariage, perte d'une épouse, d'une mère, d'un père... et nous montre la foi en activité pour les traverser. La fin de Jacob est de toute beauté. Le bon pays de Goshen où il a passé les dix-sept dernières années de sa vie ne lui a pas fait oublier celui de Canaan ni les promesses que l'Éternel lui a faites à Beër-Shéba (ch. 46 v. 4 ). Et il a montré à ses fils le prix qu'il y attachait en leur donnant des ordres formels pour sa sépulture. Il doit reposer dans cette caverne de Macpéla, où les membres de la famille de la foi attendent le jour de la résurrection. Le prix a été payé autrefois pour lui en assurer le droit.

Une grande solennité est donnée aux funérailles du patriarche. D'une manière générale dans l'Ancien Testament, nous voyons l'ensevelissement d'un homme correspondre à sa fidélité. La sépulture de Jéhoïada et celle du roi Ezéchias honorèrent aussi leur piété (2. Chr. 24. 16; 32. 33 ). Aujourd'hui, quand un croyant quitte ce monde, cela ne donne pas lieu à de grandes cérémonies. La mort pour l'enfant de Dieu a perdu son terrible pouvoir; elle est assimilée à un simple sommeil qui prendra fin par la résurrection (1 Thess. 4. 13, 14 ). Mais si la mort a perdu son aiguillon, n'oublions jamais ce qu'il en a coûté à son Vainqueur.

Genése.49-19/33.

19 Gad¹, une troupe lui tombera dessus; et lui, il leur tombera sur les talons.

— ¹ voir note v. 8

20 D’Aser [viendra] le pain excellent; et lui, il fournira les délices royales.

21 Nephthali est une biche lâchée; il profère de belles paroles.

22 Joseph est une branche qui porte du fruit, une branche qui porte du fruit près d’une fontaine; [ses] rameaux poussent par-dessus la muraille.

23 Les archers l’ont provoqué amèrement, et ont tiré contre lui, et l’ont haï;

24 Mais son arc est demeuré ferme, et les bras de ses mains sont souples par les mains du Puissant de Jacob.

25 De là est le berger, la pierre d’Israël: du
Dieu de ton père, et il t’aidera; et du Tout-Puissant, et il te bénira des bénédictions des cieux en haut, des bénédictions de l’abîme qui est¹ en bas, des bénédictions des mamelles et de la matrice.

— ¹ litt.: gît.

26 Les bénédictions de ton père surpassent les bénédictions de mes ancêtres jusqu'au bout des collines éternelles; elles seront sur la tête de Joseph, et sur le sommet de la tête de celui qui a été mis à part¹ de ses frères.

— ¹ ou: nazaréen; quelques-uns: couronné.

27 Benjamin est un loup qui déchire: le matin, il dévore la proie, et le soir, il partage le butin.

28  Tous ceux-là sont les douze tribus d’Israël, et c’est là ce que leur père leur dit en les bénissant: il les bénit, chacun selon sa bénédiction.

29 Et il leur commanda, et leur dit: Je suis recueilli vers mon peuple; enterrez-moi auprès de mes pères, dans la caverne qui est dans le champ d’Éphron, le Héthien,

30 dans la caverne qui est dans le champ de Macpéla, qui est en face de Mamré, au pays de Canaan, et qu’Abraham acheta d’Éphron, le Héthien, avec le champ, pour la posséder comme sépulcre:

31 là on a enterré Abraham et Sara, sa femme; là on a enterré Isaac et Rebecca, sa femme; et là j’ai enterré Léa.

32 L’acquisition du champ et de la caverne qui y est  des fils de Heth.

33 Et quand Jacob eut achevé de donner ses commandements à ses fils, il retira ses pieds dans le lit, et expira, et fut recueilli vers ses peuples.


Réflexion...


Quand l'Église aura été enlevée, « l'heure de l'épreuve» viendra «sur la terre habitée tout entière» (Apoc. 3. 10 ). Le résidu croyant d'Israël traversera cette tribulation terrible. Nous pouvons le reconnaître dans les paroles adressées par Jacob à Gad. Benjamin nous parle du Roi (Christ) inaugurant son règne après la destruction de ses ennemis, tandis qu'Aser et Nephthali représentent le peuple enfin béni par l'établissement du royaume.

Tout en sachant qu'il ne sera plus à ce moment-là sur la terre, l'enfant de Dieu s'intéresse à ces sujets et se réjouit en pensant que le vrai
Joseph, Christ, qui a été haï et rejeté, aura le pouvoir suprême et sera en bénédiction au monde entier. «Joseph est une branche qui porte du fruit...; ses rameaux poussent par dessus la muraille» (v. 22), au-delà des limites d'Israël, La bénédiction s'étendra aux nations, étrangères aux promesses. Jésus, le vrai Joseph, a été «mis à part de ses frères» (littéralement nazaréen). Jadis «provoqué amèrement» et «haï» (v. 23), Dieu l'a maintenant «haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom...» (Phil. 2. 9, 10 ). Ce nom à part de tous les autres, ce nom de Jésus (= Dieu Sauveur), est-il grand dès à présent pour votre cœur et pour le mien?


samedi 20 septembre 2014

Bénédiction prophétique de Jacob à ses douze fils. Mort de Jacob Gn.49-1/18.

1 Et Jacob appela ses fils et dit: Assemblez-vous, et je vous ferai savoir ce qui vous arrivera à la fin des jours.

2 Réunissez-vous, et écoutez, fils de Jacob; écoutez Israël, votre père.

3 Ruben, tu es mon premier-né, ma force, et le commencement de ma vigueur, prééminent en dignité, et prééminent en force!

4 Bouillonnant comme les eaux, tu n’excelleras pas, car tu es monté sur la couche de ton père; tu l’as alors profanée… Il est monté sur mon lit!

5 Siméon et Lévi sont frères. Leurs glaives¹ ont été des instruments de violence.

— ¹ le sens du mot hébreu est douteux.

6 Mon âme, n’entre pas dans leur conseil secret; ma gloire, ne t’unis pas à leur assemblée!

Car dans leur colère ils ont tué des hommes¹, et pour leur plaisir ils ont coupé les jarrets du taureau.

— ¹ litt.: [l’]homme.

7 Maudite soit leur colère, car elle a été violente; et leur furie, car elle a été cruelle!

Je les diviserai en Jacob, et les disperserai en Israël.

8 Toi, Juda¹, tes frères te loueront; ta main sera sur la nuque de tes ennemis; les fils de ton père se prosterneront devant toi.

— ¹ il y a paronomase en hébreu à propos des noms de Juda, de Dan et de Gad (v. 8, 16 et 19).

9 Juda est un jeune lion. Tu es monté d’auprès de la proie, mon fils.

Il se courbe, il se couche comme un lion, et comme une lionne; qui le fera lever?

10 Le sceptre¹ ne se retirera point de Juda, ni un législateur² d’entre ses pieds, jusqu’à ce que Shilo vienne; et à lui sera l’obéissance³ des peuples.

— ¹ ou: verge (de la tribu). — ² ou: bâton de commandement. — ³ ou: le rassemblement.

11 Il attache à la vigne son ânon, et au cep excellent le petit de son ânesse; il lave dans le vin son vêtement, et dans le sang des raisins son manteau.

12 Ses yeux sont rouges de vin, et ses dents blanches de lait.

13 Zabulon logera sur la côte des mers, et sera sur la côte des navires; et son côté sera près de Sidon.

14 Issacar est un âne ossu, couché entre deux parcs¹.

— ¹ ou: limites.

15 Il voit que le repos est bon, et que le pays est agréable, et il incline son épaule pour porter, et s’assujettit au tribut du serviteur.

16 Dan¹ jugera son peuple, comme une autre des tribus d’Israël.

— ¹ voir note v. 8

17 Dan sera un serpent sur le chemin, une vipère sur le sentier, qui mord les talons du cheval, et celui qui le monte tombe à la renverse.

18 J’ai attendu ton salut, ô Éternel!


Réflexion...


Nous nous trouvons à nouveau devant un chapitre à caractère prophétique. Dans ces dernières paroles de Jacob à ses fils, toute l'histoire du peuple d'Israël se trouve comme tracée d'avance et résumée. Sous les juges et les rois, il s'est corrompu tel Ruben (ch. 35 v. 22 ); il a abandonné l'Éternel pour les idoles. Puis, comme en Siméon et Lévi au ch. 34 , la violence s'est manifestée dans le rejet des prophètes et du Messie lui-même, provoquant la dispersion du peuple juif parmi les nations. Christ est représenté par Juda, tribu qui est la sienne par la naissance. A Lui est le sceptre du royaume et la domination. Nous retrouvons ensuite Israël dispersé sous le jugement de Dieu, dans l'activité commerciale et en même temps sous la servitude des nations. C'est la période actuelle personnifiée par Zabulon et Issacar. Quant à Dan, il représente l'Antichrist, personnage juif qui dans un proche avenir sera reçu par Israël comme son Messie. «Un serpent sur le chemin», c'est la figure des puissances sataniques qui agiront alors sans retenue. Devant cette perspective effrayante le résidu fidèle ne pourra plus compter que sur la délivrance d'en haut: «J'ai attendu ton salut, ô Éternel!» (v. 18). Cette attente est le leitmotiv des Ps. 130 et 131 . Et nous, attendons-nous le Seigneur?

vendredi 19 septembre 2014

Genése.48-8/22.

8 Et Israël vit les fils de Joseph, et il dit: Qui sont ceux-ci?

9 Et Joseph dit à son père: Ce sont mes fils, que Dieu m’a donnés ici. Et il dit: Amène-les-moi, je te prie, et je les bénirai.

10 Or les yeux d’Israël étaient appesantis de vieillesse; il ne pouvait pas voir. Et [Joseph] les fit approcher de lui, et il les embrassa et les étreignit.

11 Et Israël dit à Joseph: Je n’avais pas pensé voir ton visage; et voici, Dieu m’a fait voir aussi ta descendance.

12 Et Joseph les retira d’entre ses genoux, et se prosterna le visage contre terre.

13 Et Joseph les prit, les deux, Éphraïm de sa main droite, à la gauche d’Israël, et Manassé de sa main gauche, à la droite d’Israël, et les fit approcher de lui;

14 mais Israël étendit sa main droite, et la posa sur la tête d’Éphraïm or il était le plus jeune et sa main gauche sur la tête de Manassé, croisant ainsi ses mains, car Manassé était le premier-né.

15 Et il bénit Joseph, et dit: Que le Dieu devant la face duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, le Dieu qui a été mon berger depuis que je suis jusqu’à ce jour,

16 l’Ange qui m’a délivré1 de tout mal, bénisse ces jeunes hommes; et qu’ils soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu’ils croissent pour être une multitude au milieu du pays2.

— 1 littéralement: racheté. — 2 ou: de la terre.

17 Et Joseph vit que son père posait sa main droite sur la tête d’Éphraïm, et cela fut mauvais à ses yeux; et il saisit la main de son père pour la détourner de dessus la tête d’Éphraïm [et la poser] sur la tête de Manassé.

18 Et Joseph dit à son père: Pas ainsi, mon père; car celui-ci est le premier-né; mets ta main droite sur sa tête.

19 Et son père refusa, disant: Je le sais, mon fils, je le sais; lui aussi deviendra un peuple, et lui aussi sera grand; toutefois son frère, qui est le plus jeune, sera plus grand que lui, et sa descendance sera une plénitude de nations.

20 Et il les bénit ce jour-là, en disant: En toi Israël bénira, en disant: Dieu te rende tel qu’Éphraïm et que Manassé! Et il mit Éphraïm avant Manassé.

21 Et Israël dit à Joseph: Voici, je meurs; et Dieu sera avec vous, et vous fera retourner dans le pays de vos pères.

22 Et moi, je te donne, de plus qu’à tes frères, une portion1 que j’ai prise de la main de l’Amoréen avec mon épée et mon arc.

— 1 hébreu: Sichem.


Réflexion...


«Par la foi Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph...» (Héb. 11. 21 ). En attribuant au plus jeune la bénédiction de l'aîné et inversement, sa pensée doit se reporter à la triste scène du ch. 27 . Il est aveugle maintenant, comme l'était alors Isaac. Mais il sait discerner la pensée de Dieu. On a remarqué que Jacob n'a jamais si bien marché que quand il est devenu boiteux et n'a jamais «vu» si clair que quand il a été aveugle. Il invoque «le Dieu qui a été son berger... jusqu'à ce jour». Il connaissait par expérience les activités et les peines d'un berger (ch. 31 v. 38 à 40 ). A présent, il prend la place de la brebis et mesure les soins patients dont il a été l'objet de la part de son Berger. Comme Jacob, David a fait son apprentissage «auprès du menu bétail» (1 Sam. 17. 34 ). Plus tard il a été appelé à faire paître Israël (2 Sam. 7. 7, 8 ). Et pourtant c'est lui qui a composé le Ps. 23 : «L'Éternel est mon berger». Chacun de nous connaît le doux nom par lequel le Seigneur Jésus se désigne: «moi, je suis le bon Berger» (Jean 10. 11, 14 ). Nom qu'il a justifié en donnant sa vie pour ses chères brebis, puis en prenant soin d'elles et en les conduisant comme Dieu a pris soin de Jacob, même à son insu, pendant toute sa vie. Mais chacun de nous peut-il dire comme Jacob et comme David: il est mon Berger?

jeudi 18 septembre 2014

Jacob fait jurer à Joseph qu'il l'enterrera en Canaan Gn.47-31/48; 48-1/7.

27 Et Israël habita dans le pays d’Égypte, dans le pays de Goshen; et ils y acquirent des possessions, et fructifièrent, et se multiplièrent extrêmement.

28 Et Jacob vécut dans le pays d’Égypte 17 ans; et les jours de Jacob, les années de sa vie, furent 147 ans.

29 Et les jours d’Israël s’approchèrent de la mort. Et il appela Joseph, son fils, et lui dit: Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et use envers moi de bonté et de vérité; ne m’enterre pas, je te prie, en Égypte;

30 mais quand je serai couché avec mes pères, tu m’emporteras d’Égypte, et tu m’enterreras dans leur tombeau. Et il dit: Je ferai selon ta parole.

31 Et [Jacob] dit: Jure-le-moi. Et il le lui jura. Et Israël se prosterna sur le chevet du lit.


Chapitre: 48

Jacob bénit les deux fils de Joseph, Éphraïm et Manassé


1 Et il arriva après ces choses, qu’on dit à Joseph: Voici, ton père est malade. Et il prit avec lui ses deux fils, Manassé et Éphraïm.

2 Et on avertit Jacob, et on dit: Voici, ton fils Joseph vient vers toi. Et Israël rassembla ses forces, et s’assit sur le lit.

3 Et Jacob dit à Joseph: Le Dieu Tout-puissant1 m’est apparu à Luz, dans le pays de Canaan, et il m’a béni,

— 1 El-Shaddaï.

4 et m’a dit: Voici, je te ferai fructifier et je te multiplierai, et je te ferai devenir une assemblée de peuples, et je donnerai ce pays à ta descendance après toi, en possession perpétuelle.

5 Et maintenant, tes deux fils qui te sont nés dans le pays d’Égypte, avant que je vienne vers toi en Égypte, sont à moi; Éphraïm et Manassé sont à moi comme Ruben et Siméon.

6 Et tes enfants que tu as1 engendrés après eux seront à toi; ils seront appelés d’après le nom de leurs frères, dans leur héritage.

— 1 ou: auras.

7 Et moi, comme je venais de Paddan, Rachel mourut auprès de moi, dans le pays de Canaan, en chemin, comme il y avait encore quelque espace de pays pour arriver à Éphrata; et je l’enterrai là, sur le chemin d’Éphrata, qui est Bethléhem.


Réflexion...


La longue vie de Jacob est sur le point de se terminer. Il a reconnu devant le Pharaon que ses jours avaient été courts et mauvais (ch. 47 v. 9 ). Il a passé par de pénibles expériences et, par sa faute, perdu bien des années. Sa carrière n'a pas atteint le niveau de celles d'Abraham ou d'Isaac. Pourquoi, tandis que nous ne savons rien des derniers moments de ces deux patriarches, la fin de Jacob nous est-elle si longuement racontée? Précisément parce que cette fin triomphante souligne et glorifie la grâce de Dieu envers cet homme: elle est le couronnement de Son patient travail de discipline et il était nécessaire que nous puissions en admirer le fruit. Jacob revoit le chemin de sa vie et il en évoque les étapes: Luz, autrement dit Béthel, où Dieu s'est fait connaître à Lui; Éphrath et la mort de Rachel... Considérons nous aussi le chemin parcouru. Tous nos regards en arrière feront ressortir la miséricorde de Celui qui, avec le même amour, nous a dirigés, supportés, réprimandés, consolés. Maintenant Jacob se prosterne sur le chevet du lit (ch. 47 v. 31 ) ou, comme le traduit Héb. 11. 21 , adore, appuyé sur le bout de son bâton de pèlerin. Sans attendre notre dernier jour, que telle soit notre réponse à l'amour du Seigneur Jésus!

mercredi 17 septembre 2014

Joseph gère la famine en Égypte Gn.47.-13/26.

13 Et il n’y avait plus de pain dans tout le pays, car la famine était très intense; et le pays d’Égypte et le pays de Canaan étaient épuisés à cause de la famine.

14 Et Joseph recueillit tout l’argent qui se trouvait dans le pays d’Égypte et dans le pays de Canaan, pour le blé qu’on achetait; et Joseph fit entrer l’argent dans la maison du Pharaon.

15 Et quand l’argent du pays d’Égypte et du pays de Canaan fut épuisé, tous les Égyptiens vinrent vers Joseph, en disant: Donne-nous du pain; et pourquoi mourrions-nous devant toi parce que l’argent manque?

16 Et Joseph dit: Donnez votre bétail, et je vous donnerai [du pain] contre votre bétail, si l’argent manque.

17 Et ils amenèrent leur bétail à Joseph; et Joseph leur donna du pain contre des chevaux, et contre des troupeaux de menu bétail, et contre des troupeaux de gros bétail, et contre des ânes; et il les fournit de pain cette année-là contre tous leurs troupeaux.

18 Et cette année-là finit; et ils vinrent vers lui la seconde année, et lui dirent: Nous ne cacherons pas à mon seigneur que l’argent est épuisé, et mon seigneur a les troupeaux de bétail; il ne reste rien devant mon seigneur que nos corps et nos terres.

19 Pourquoi mourrions-nous devant tes yeux, tant nous que nos terres? Achète-nous, et nos terres, contre du pain; et nous serons, nous et nos terres, serviteurs du Pharaon. Et donne-nous de la semence, afin que nous vivions et ne mourions pas, et que la terre ne soit pas déserte.

20 Et Joseph acheta tout le sol de l’Égypte pour le Pharaon; car les Égyptiens vendirent chacun son champ, parce que la famine les pressait; et la terre fut au Pharaon.

21 Et quant au peuple, il le fit passer dans les villes, d’une extrémité des limites de l’Égypte jusqu'à l’autre extrémité .

22 Seulement il n’acheta pas les terres des sacrificateurs, car il y avait de la part du Pharaon une portion assignée pour les sacrificateurs; et ils mangeaient leur portion assignée que le Pharaon leur donnait; c’est pourquoi ils ne vendirent pas leurs terres.

23 Et Joseph dit au peuple: Voici, je vous ai achetés aujourd’hui, et vos terres, pour le Pharaon. Voici de la semence pour vous; ensemencez la terre.

24 Et il arrivera, lors des récoltes, que vous donnerez le cinquième au Pharaon, et les quatre [autres] parties seront pour vous, pour la semence des champs, et pour la nourriture pour vous et pour ceux qui sont dans vos maisons, et pour la nourriture de vos petits enfants.

25 Et ils dirent: Tu nous as conservé la vie; que nous trouvions grâce aux yeux de mon seigneur, et nous serons serviteurs du Pharaon.

26 Et Joseph en fit une loi, jusqu’à ce jour, sur les terres de l’Égypte: Au Pharaon un cinquième. Seulement, les terres des sacrificateurs seuls ne furent pas au Pharaon.


Réflexion...


L'accomplissement du songe du Pharaon était inséparable de la personne de Joseph. L'abondance, puis la famine l'ont fait reconnaître comme le soutien de la vie, le sauveur du monde (v. 25). Christ est le centre des prophéties. Bientôt il aura la domination universelle. Toutes les familles des nations se prosterneront devant lui (Ps. 22. 27 ). Mais pour lui appartenir et lui rendre hommage, les croyants n'attendent pas ce moment. Jésus accomplit un travail en eux. Il commence par rassasier ceux dont l'âme a des besoins (Ps. 107. 9 ). Puis, comme Joseph avec les Égyptiens, il fait en sorte que, peu à peu, tout se trouve soumis à Dieu. Réaliser ses droits sur «nos jours, nos biens, nos corps, nos cœurs», tel est le secret d'une entière délivrance. Le Seigneur ne se contente pas de tel ou tel sacrifice de notre part. Il nous réclame tout entier en vertu des droits qu'il s'est acquis sur nous. Il nous a achetés à grand prix pour Dieu (1 Cor. 6. 19, 20 ). Nous ne nous appartenons plus à nous-mêmes, mais nous sommes devenus les heureux esclaves de Dieu et du Seigneur Jésus Christ (comp. Jacq. 1. 1 ) avec toutes les conséquences que cela entraîne; dorénavant nous dépendons entièrement de lui, non seulement pour être pourvus de tout, mais aussi pour qu'il y ait du fruit à sa gloire dans notre vie.

mardi 16 septembre 2014

Jacob et ses fils sont établis au pays de Goshen Gn.47-1/12.

1 Et Joseph entra, et rapporta au Pharaon, et dit: Mon père et mes frères, et leur menu bétail et leur gros bétail, et tout ce qui est à eux, sont venus du pays de Canaan; et voici, ils sont dans le pays de Goshen.

2 Et, d’entre ses frères, il prit cinq hommes, et les présenta au Pharaon.

3 Et le Pharaon dit à ses frères: Quelle est votre occupation? Et ils dirent au Pharaon: Tes serviteurs sont bergers, tant nous que nos pères.

4 Et ils dirent au Pharaon: Nous sommes venus pour séjourner dans le pays, parce qu’il n’y a pas de pâture pour le bétail de tes serviteurs, car la famine pèse sur le pays de Canaan; et maintenant, que tes serviteurs, nous t’en prions, habitent dans le pays de Goshen.

5 Et le Pharaon parla à Joseph en disant: Ton père et tes frères sont venus vers toi.

6 Le pays d’Égypte est devant toi; fais habiter ton père et tes frères dans la meilleure partie du pays; qu’ils habitent dans le pays de Goshen; et si tu sais qu’il y a parmi eux des hommes capables, tu les établiras chefs des troupeaux qui sont à moi.

Jacob devant le Pharaon

7 Et Joseph fit entrer Jacob, son père, et le fit se tenir devant le Pharaon; et Jacob bénit le Pharaon.

8 Et le Pharaon dit à Jacob: Combien sont les jours des années de ta vie?

9 Et Jacob dit au Pharaon: Les jours des années de mon pèlerinage sont 130 ans; les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais, et ils n’ont pas atteint les jours des années de la vie de mes pères, dans les jours de leur pèlerinage.

10 Et Jacob bénit le Pharaon, et sortit de devant le Pharaon.

11 Et Joseph installa son père et ses frères, et leur donna une possession dans le pays d’Égypte, dans la meilleure partie du pays, dans le pays de Ramsès, comme le Pharaon l’avait commandé.

12 Et Joseph fournit de pain son père et ses frères, et toute la maison de son père, selon le nombre des enfants.

Réflexion...

Le grand Joseph aurait pu avoir honte de cette famille de simples bergers venus quémander du blé parce qu'ils avaient faim, de ces étrangers suspects d'être des espions et des voleurs. Ce serait mal le connaître! Il les reconnaît devant tous comme ses frères. Et pour le Pharaon, il suffit qu'ils soient les frères de Joseph pour que la gloire du sauveur de l'Égypte rejaillisse sur eux. Sous cet aspect encore, nous retrouvons Jésus. Il n'a pas honte de nous appeler ses frères (Héb. 2. 11 ). Et c'est à cause de lui que Dieu nous accueille avec faveur, nous qui sommes rendus agréables dans le Bien-aimé (Eph. 1. 6 ). Joseph présente son père Jacob au Pharaon. Scène touchante et pleine de beauté! Un pauvre vieillard courbé sur son bâton bénit le puissant monarque. Des deux, selon l'appréciation divine, c'est l'homme de Dieu qui est le plus excellent (Héb. 7. 7).

Alors que les hommes sont souvent d'autant plus distants qu'ils sont haut placés, la gloire de Joseph n'atténue en rien sa tendre sollicitude envers les siens et leurs familles. Les ressources qu'il distribue sont mesurées «selon le nombre des enfants». Figure admirable de notre relation avec Christ et de tout ce qui en découle! Dès ici-bas la meilleure part nous est acquise (v. 11). Notre foi peut manquer, mais jamais sa fidèle grâce.

lundi 15 septembre 2014

Jacob et sa famille quittent Canaan pour l'Égypte Gn.46.

1 Et Israël partit, et tout ce qui était à lui; et il vint à Beër-Shéba, et offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac.

2 Et Dieu parla à Israël dans les visions de la nuit, et il dit: Jacob! Jacob! Et il dit: Me voici.

3 Et il dit: Moi, je suis Dieu, le Dieu de ton père; ne crains pas de descendre en Égypte, car je t’y ferai devenir une grande nation.

4 Moi, je descendrai avec toi en Égypte, et moi je t’en ferai aussi certainement remonter; et Joseph mettra sa main sur tes yeux.

5 Et Jacob se leva de Beër-Shéba; et les fils d’Israël firent monter Jacob, leur père, et leurs petits enfants, et leurs femmes, sur les chariots que le Pharaon avait envoyés pour le transporter.

6 Et ils prirent leur bétail, et leur bien, qu’ils avaient acquis dans le pays de Canaan, et vinrent en Égypte, Jacob, et toute sa descendance avec lui;

7 il amena avec lui en Égypte ses fils et les fils de ses fils, ses filles et les filles de ses fils, et toute sa descendance.

Descendance de Jacob en Égypte

8 Et ce sont ici les noms des fils d’Israël qui vinrent en Égypte: Jacob et ses fils. Le premier-né de Jacob: Ruben.

9 Et les fils de Ruben: Hénoc, Pallu, et Hetsron, et Carmi.

10 Et les fils de Siméon: Jemuel, et Jamin, et Ohad, et Jakin, et Tsokhar, et Saül, fils d’une Cananéenne.

11 Et les fils de Lévi: Guershon, Kehath, et Merari.

12 Et les fils de Juda: Er, et Onan, et Shéla, et Pérets, et Zérakh; et Er et Onan moururent dans le pays de Canaan. Et les fils de Pérets furent Hetsron et Hamul.

13 Et les fils d’Issacar: Thola, et Puva, et Job, et Shimron.

14 Et les fils de Zabulon: Séred, et Élon, et Jakhleël.

15 Ce sont là les fils de Léa, qu’elle donna à Jacob à Paddan-Aram, et Dina, sa fille; toutes les âmes, ses fils et ses filles, [furent] 33.

16 Et les fils de Gad: Tsiphion, et Haggui, Shuni, et Etsbon, Éri, et Arodi, et Areéli.

17 Et les fils d’Aser: Jimna, et Jishva, et Jishvi, et Beriha, et Sérakh, leur sœur. Et les fils de Beriha: Héber et Malkiel.

18 Ce sont là les fils de Zilpa, que Laban donna à Léa, sa fille; et elle donna ceux-là à Jacob, 16 âmes.

19 Les fils de Rachel, femme de Jacob: Joseph et Benjamin.

20 Et il naquit à Joseph, dans le pays d’Égypte, Manassé et Éphraïm, que lui donna Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On.

21 Et les fils de Benjamin: Béla, et Béker, et Ashbel, Guéra, et Naaman, Ékhi, et Rosh, Muppim, et Huppim, et Ard.

22 Ce sont là les fils de Rachel, qui naquirent à Jacob; toutes les âmes [furent] 14.

23 Et les fils de Dan: Hushim.

24 Et les fils de Nephthali: Jahtseël, et Guni, et Jétser, et Shillem.

25 Ce sont là les fils de Bilha, que Laban donna à Rachel sa fille; et elle donna ceux-là à Jacob; toutes les âmes [furent] 7.

26 Tous ceux1 qui vinrent en Égypte, appartenant à Jacob, issus de ses reins, sans compter les femmes des fils de Jacob, toutes les âmes [furent] 66.

— 1 hébreu: toutes les âmes.

27 Et les fils de Joseph qui lui étaient nés en Égypte, deux âmes. Toutes les âmes de la maison de Jacob qui vinrent en Égypte [furent] 70.

28 Et [Jacob] envoya Juda devant lui vers Joseph, pour qu’il prépare le chemin devant lui en Goshen. Et ils vinrent dans le pays de Goshen.

29 Et Joseph attela son char, et monta à la rencontre d’Israël, son père, en Goshen. Et il se montra à lui, et se jeta à son cou, et pleura longtemps sur son cou.

30 Et Israël dit à Joseph: Que je meure à présent, après que j’ai vu ton visage, puisque tu vis encore.

31 Et Joseph dit à ses frères, et à la maison de son père: Je monterai, et je rapporterai au Pharaon, et je lui dirai: Mes frères, et la maison de mon père, qui étaient dans le pays de Canaan, sont venus vers moi;

32 et ces hommes sont bergers, car ils s’occupent de bétail1, et ils ont amené leur menu et leur gros bétail, et tout ce qui est à eux.

— 1 littéralement: ils sont hommes de troupeaux.

33 Et il arrivera que lorsque le Pharaon vous appellera et vous dira: Quelle est votre occupation?

34 vous direz: Tes serviteurs se sont occupés de bétail, dès notre jeunesse jusqu’à maintenant, tant nous que nos pères; afin que vous habitiez dans le pays de Goshen; car tous les bergers sont une abomination pour les Égyptiens.


Réflexion...


L'amour de Joseph pour ses frères et la grandeur de son pardon nous ont occupés davantage que ses gloires et que ses richesses. Pour ceux d'entre nous qui vivent en famille avec des frères et des sœurs, n'est-ce pas l'occasion d'apprendre une leçon d'amour et de support? Mais l'amour de Joseph pour son père Jacob, ses égards, ses prévenances, sa hâte de le voir, son empressement à se mettre à sa disposition, sont aussi un modèle pour nous. Est-ce ainsi que nous aimons et respectons nos parents?

La famille d'Israël se met en route en passant par Beër-Shéba, le puits du serment! Les promesses y sont confirmées à Jacob par un Dieu fidèle. «Ne crains pas de descendre en Égypte!» lui dit-il (v. 3; comp. Es. 41. 14 ). Quel changement chez Jacob, jadis conduit par sa volonté propre! Maintenant il craint de faire un pas sans Dieu! Aussi Dieu l'encourage-t-il en lui promettant de descendre avec lui. Le Seigneur peut-il toujours nous accompagner partout où nous allons?

Puis c'est la rencontre émouvante avec le fils bien-aimé qui a tout préparé avec dévouement pour le bonheur des siens. «Je vais vous préparer une place a promis le Seigneur Jésus  afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi» (Jean 14. 3 ).

dimanche 14 septembre 2014

Genése.45-16/28.

16 Et la rumeur en arriva dans la maison du Pharaon, à savoir: Les frères de Joseph sont venus. Et cela fut bon aux yeux du Pharaon et aux yeux de ses serviteurs.

17 Et le Pharaon dit à Joseph: Dis à tes frères: Faites ceci: chargez vos bêtes, et allez, entrez au pays de Canaan;

18 et prenez votre père et vos familles1, et venez vers moi; et je vous donnerai ce qu’il y a de meilleurau pays d’Égypte, et vous mangerez la graisse du pays.

— 1 littéralement: maisons. — 2 littéralement: le bon, sol ou biens.

19 Et à toi, il t’est ordonné [de leur dire]: Faites ceci: prenez du pays d’Égypte des chariots pour vos petits enfants et pour vos femmes, et faites-y monter votre père, et venez.

20 Que vos yeux ne regrettent pas vos affaires; car le meilleur de tout le pays d’Égypte sera à vous.

21 Et les fils d’Israël firent ainsi; et Joseph leur donna des chariots, selon le commandement du Pharaon; et il leur donna des provisions pour le chemin.

22 Il donna à tous, individuellement, des vêtements de rechange; et à Benjamin il donna 300 [pièces] d’argent, et 5 vêtements de rechange.

23 Et à son père il envoya ceci: 10 ânes chargés de ce qu’il y avait de meilleur en Égypte, et 10 ânesses chargées de blé, et de pain, et de vivres pour son père, pour le voyage.

24 Et il renvoya ses frères, et ils s’en allèrent. Et il leur dit: Ne vous querellez pas en chemin!

25 Et ils montèrent d’Égypte, et vinrent au pays de Canaan, vers Jacob, leur père;

26 et ils lui rapportèrent, disant: Joseph vit encore; et même c’est lui qui gouverne tout le pays d’Égypte. Mais son cœur resta froid, car il ne les croyait pas.

27 Et ils lui dirent toutes les paroles de Joseph, qu’il leur avait dites; et il vit les chariots que Joseph avait envoyés pour le transporter; et l’esprit de Jacob leur père se ranima.

28 Et Israël dit: C’est assez! Joseph mon fils vit encore; j’irai, et je le verrai avant que je meure.

Réflexion...

Rendre le bien pour le mal: c'est ce que fait Joseph avec ses frères. C'est ce que le Seigneur nous enseigne (Matt. 5. 44 ), c'est enfin la meilleure façon de gagner le cœur de quelqu'un.

Les frères croyaient apporter
le meilleur de ce qu'ils avaient (ch. 43 v. 11 ): un peu de baume, un peu de miel... Mais maintenant ils peuvent en mesurer l'insignifiance. Le Pharaon en personne leur promet le meilleur de tout le pays et leur dit en même temps: «que vos yeux ne regrettent pas vos affaires!» (v. 20). La présence du Seigneur et la jouissance de ses gloires sont devant nous. Ce que nous pouvons abandonner pour lui des choses de la terre est sans valeur en comparaison (Marc 10. 29, 30 ). Or nous avons une preuve que Jésus est vivant, glorieux et qu'il nous attend au ciel: il nous a envoyé le Saint Esprit, arrhes de notre héritage (Eph. 1. 14 ). Remarquons en effet que Joseph ne donne pas seulement à ses frères un pays où ils vont demeurer, mais aussi tout ce qu'il faut pour le chemin qui y conduit: Des chariots? Jésus nous a pris en charge. De la nourriture? Sa Parole est à nous. Des vêtements ? Christ peut et doit être vu sur nous (Gal. 3. 27 ). Enfin l'exhortation de celui qui connaît si bien ses frères: «ne vous querellez pas en chemin!» (v. 24). Nous est-elle moins nécessaire?

jeudi 11 septembre 2014

Genèse.45-1/15.

1 Et Joseph ne put plus se contenir devant tous ceux qui se tenaient près de lui, et il cria: Faites sortir tout le monde d’auprès de moi. Et personne ne se tint près de Joseph quand il se fit connaître à ses frères.

2 Et il laissa éclater sa voix en pleurs, et les Égyptiens l’entendirent, et la maison du Pharaon l’entendit.

3 Et Joseph dit à ses frères: Je suis Joseph. Mon père vit-il encore? Et ses frères ne pouvaient lui répondre, car ils étaient troublés devant lui.

4 Et Joseph dit à ses frères: Approchez-vous de moi. Et ils s’approchèrent. Et il dit: Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour l’Égypte.

5 Et maintenant, ne soyez pas attristés, et ne voyez pas d’un œil chagrin que vous m’ayez vendu ici, car c’est pour la conservation de la vie que Dieu m’a envoyé devant vous.

6 Car voici deux ans que la famine est dans le pays¹, et il y a encore cinq ans, pendant lesquels il n’y aura ni labour, ni moisson.

— ¹ ou: la terre.

7 Et Dieu m’a envoyé devant vous pour vous conserver de reste sur la terre, et pour vous conserver la vie par une grande délivrance.

8 Et maintenant, ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu; et il m’a établi père du Pharaon, et seigneur de toute sa maison, et gouverneur sur tout le pays d’Égypte.

9 Hâtez-vous, et montez vers mon père, et vous lui direz: Ainsi dit ton fils, Joseph: Dieu m’a établi seigneur de toute l’Égypte; descends vers moi, ne t’arrête pas.

10 Et tu habiteras dans le pays de Goshen, et tu seras près de moi, toi, et tes fils, et les fils de tes fils, et ton menu et ton gros bétail, et tout ce qui est à toi;

11 et je t’y entretiendrai, car il y a encore cinq années de famine, de peur que tu ne sois réduit à la misère, toi, et ta maison, et tout ce qui est à toi.

12 Et voici, vos yeux, et les yeux de Benjamin, mon frère, voient que c’est ma bouche qui vous parle.

13 Et vous raconterez à mon père toute ma gloire en Égypte, et tout ce que vous avez vu; et vous vous hâterez, et vous ferez descendre ici mon père.

14 Et il se jeta au cou de Benjamin, son frère, et pleura; et Benjamin pleura sur son cou;

15 et il baisa tous ses frères, et pleura sur eux; et après cela, ses frères parlèrent avec lui.


Réflexion...


C'est ce moment qu'attendait Joseph depuis si longtemps. Quelle patience il lui a fallu! S'il s'était fait connaître trop tôt, ses frères l'auraient honoré par contrainte, comme la gerbe de son songe, mais ils seraient restés froids et craintifs.

Les frères apprennent donc que le gouverneur de l'Égypte, à qui appartient toute cette gloire, n'est autre que celui qu'ils ont haï et rejeté. Non seulement il est vivant, mais toutes choses lui sont assujetties (Héb. 2. 8 ). Et leurs agissements criminels ont été précisément le moyen par lequel les songes se sont accomplis. Quelle confusion peut remplir leur cœur en constatant la noble grâce dont Joseph fait preuve! Il ne s'est pas vengé: il ne leur fait même pas à présent de reproche; il ne veut que leur bonheur! Et son propre cœur, n'est-il pas rempli de joie, une joie semblable à celle du Berger qui a trouvé la brebis perdue? Maintenant les frères sont chargés d'un heureux message, d'une bonne nouvelle: aller vers leur père et raconter la gloire de celui qui leur a pardonné. Telle est aussi notre mission, chers rachetés du Seigneur: annoncer aux autres, en commençant par nos proches, ce que nous avons trouvé en Jésus, et raconter à son Père «toute sa gloire» dans les réunions de culte.

mardi 9 septembre 2014

Juda intervient en faveur de Benjamin Gn.44-18/34.

18 Et Juda s’approcha de lui, et dit: Ah, mon seigneur! Que ton serviteur, je te prie, dise un mot aux oreilles de mon seigneur, et que ta colère ne s’enflamme pas contre ton serviteur; car tu es comme le Pharaon.

19 Mon seigneur a interrogé ses serviteurs, en disant: Avez-vous un père, ou un frère?

20 Et nous avons dit à mon seigneur: Nous avons un père âgé, et un enfant de sa vieillesse, [encore] jeune; et son frère est mort, et il reste seul de sa mère, et son père l’aime.

21 Et tu as dit à tes serviteurs: Faites-le descendre vers moi, afin que je le voie de mes yeux.

22 Et nous avons dit à mon seigneur: Le jeune homme ne peut pas quitter son père; s’il le quitte, son père mourra.

23 Et tu dis à tes serviteurs: Si votre jeune frère ne descend pas avec vous, vous ne reverrez pas ma face.

24 Et il est arrivé, quand nous sommes montés vers ton serviteur, mon père, que nous lui avons rapporté les paroles de mon seigneur.

25 Et notre père dit: Retournez, achetez-nous un peu de vivres;

26 mais nous avons dit: Nous ne pouvons pas descendre. Si notre plus jeune frère est avec nous, alors nous descendrons; car nous ne pouvons pas voir la face de l'homme, si notre plus jeune frère n’est pas avec nous.

27 Et ton serviteur, mon père, nous a dit: Vous savez que ma femme m’a enfanté deux [fils];

28 et l’un s’en est allé d’avec moi, et j’ai dit: Certainement il a été déchiqueté; et je ne l’ai pas revu jusqu’à présent.

29 Et si vous prenez aussi celui-ci de devant moi, et qu’un accident lui arrive, vous ferez descendre mes cheveux blancs, dans le malheur, au shéol1.

— 1 expression très vague pour désigner le séjour des âmes séparées du corps.

30 Et maintenant, si je viens vers ton serviteur, mon père, et que le jeune homme à l’âme duquel son âme est étroitement liée ne soit pas avec nous,

31 il arrivera qu’il mourra en voyant que le jeune homme n’y est pas; et tes serviteurs feront descendre les cheveux blancs de ton serviteur, notre père, avec douleur, au shéol.


32 Car ton serviteur a répondu du jeune homme auprès de mon père, en disant: Si je ne te le ramène pas, je serai coupable envers mon père tous mes1jours.

— 1 littéralement: les.

33 Et maintenant, que ton serviteur, je te prie, reste serviteur de mon seigneur, à la place du jeune homme, et le jeune homme montera avec ses frères;

34 car comment monterai-je vers mon père, si le jeune homme n’est pas avec moi? De peur que je ne voie le malheur qui atteindrait mon père!


Réflexion...


Le but de Joseph était de ramener la pensée de ses frères à plus de 20 ans en arrière, au moment où, près de la citerne, ils étaient restés insensibles à sa détresse quand il leur demandait grâce (ch. 42 v. 21), puis à la douleur de leur vieux père à qui ils avaient cruellement annoncé sa mort. Et Joseph veut voir s'ils sont maintenant capables de comprendre la souffrance d'un jeune frère et celle de leur père. Eh bien, il a réussi à faire enfin vibrer leur cœur! Il est touchant d'entendre Juda parler de leur père âgé et du jeune frère, enfant de sa vieillesse! Quelles leçons nous apprenons là, nous aussi: nous mettre à la place des autres pour comprendre leurs joies et surtout leurs peines. Bien plus encore, entrer par le cœur dans les affections du Père au sujet du Fils, dans sa douleur quand il a vu son Bien-aimé entre les mains des hommes méchants et a entendu son cri sans pouvoir lui répondre. Pénétrer enfin quelque peu dans les souffrances du Fils quand il portait le poids de nos péchés devant la justice divine et que, dans la détresse infinie de son âme, il traversait l'abandon de Dieu pour nous. Ne sommes-nous pas souvent tristement insensibles à ces grands sujets dont l'Esprit veut nous occuper?

lundi 8 septembre 2014

Joseph met de nouveau ses frères à l'épreuve et veut garder Benjamin Gn.44-1/17.

1 Et il commanda à celui qui était [établi] sur sa maison, en disant: Remplis de vivres les sacs de ces hommes, autant qu’ils en peuvent porter, et mets l’argent de chacun à l’ouverture de son sac;

2 et mets ma coupe, la coupe d’argent, à l’ouverture du sac du plus jeune, avec l’argent de son blé. Et il fit selon la parole de Joseph, qu’il avait dite.

3 Le matin, dès qu'il fit jour, ces hommes furent renvoyés, eux et leurs ânes.

4 Ils sortirent de la ville; ils n’étaient pas loin, que Joseph dit à celui qui était [établi] sur sa maison: Lève-toi, poursuis ces hommes, et quand tu les auras atteints, dis-leur: Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien?

5 N’est-ce pas la [coupe] dans laquelle mon seigneur boit, et par laquelle il devine? Vous avez mal agi dans ce que vous avez fait.

6 Et il les atteignit, et leur dit ces paroles-là.

7 Et ils lui dirent: Pourquoi mon seigneur parle-t-il ainsi? Loin de tes serviteurs de faire une telle chose!

8 Voici, l’argent que nous avons trouvé à l’ouverture de nos sacs, nous te l’avons rapporté du pays de Canaan; et comment aurions-nous volé, de la maison de ton seigneur, de l’argent ou de l’or?

9 Que celui de tes serviteurs, chez qui [la coupe] se trouvera, meure; et nous aussi, nous serons serviteurs1 de mon seigneur.

— 1 ou: esclaves.

10 Et il dit: Maintenant donc, qu’il en soit selon vos paroles; celui chez qui elle sera trouvée sera mon serviteur, et vous, vous serez innocents.

11 Et ils se hâtèrent, et descendirent chacun son sac à terre, et ouvrirent chacun son sac.

12 Et il fouilla; il commença par l’aîné, et finit par le plus jeune; et la coupe fut trouvée dans le sac de Benjamin.

13 Alors ils déchirèrent leurs vêtements, et chacun rechargea son âne, et ils retournèrent à la ville.

14 Et Juda entra avec ses frères dans la maison de Joseph, qui y était encore, et ils se prosternèrent1 devant lui.

— 1 littéralement ici: se jetèrent par terre.

15 Et Joseph leur dit: Quelle action avez-vous faite? Ne savez-vous pas qu’un homme tel que moi sait deviner?

16 Et Juda dit: Que dirons-nous à mon seigneur? Comment parlerons-nous, et comment nous justifierons-nous? Dieu a trouvé l’iniquité de tes serviteurs. Voici, nous sommes serviteurs de mon seigneur, tant nous que celui dans la main duquel la coupe a été trouvée.

17 Et il dit: Loin de moi de faire cela! Celui en la main duquel la coupe a été trouvée, lui, sera mon serviteur; et vous, montez en paix vers votre père.


Réflexion...


Le filet se resserre autour des frères de Joseph. Des circonstances imprévisibles mais dirigées par une main fidèle les contraignent à revenir sur leurs pas et à comparaître devant celui qui sait tout. A présent leur conscience est atteinte. « Que dirons-nous... comment nous justifierons-nous?» (v. 16). Moralement, que de chemin a été parcouru depuis le moment où ils se prétendaient d'honnêtes gens! (ch. 42 v. 11 ) Aussi la délivrance est-elle proche.

Comme toute l'histoire de Joseph, ces scènes ont une portée prophétique. Israël, mis de côté à la suite du rejet de Christ, le vrai Joseph, sera amené à reconnaître son crime et à voir dans le Nazaréen qu'il a méprisé et crucifié, celui que Dieu a fait et Seigneur et Christ (Act. 2. 36 ), son Messie et en même temps le Fils de l'homme qui doit régner sur l'univers tout entier. Toutefois pour en arriver à ce travail de conscience, il faudra d'abord qu'Israël, et spécialement la tribu de Juda, traverse un temps de profondes épreuves appelé la «grande tribulation» (Apoc. 7. 14 ). La détresse des frères de Joseph jusqu'à ce qu'ils confessent leur crime évoque l'angoisse qui sera la part du peuple juif avant de reconnaître et d'honorer son Messie.



dimanche 7 septembre 2014

Genèse 43-16/34.

16 Et Joseph vit Benjamin avec eux; et il dit à celui qui était [préposé] sur sa maison: Mène ces hommes dans la maison, et tue, et apprête; car ces hommes mangeront avec moi à midi.

17 Et l’homme fit comme Joseph avait dit, et il1

amena les hommes dans la maison de Joseph.

— 1 hébreu: et l’homme.

18 Et les hommes eurent peur de ce qu’on les menait dans la maison de Joseph, et ils dirent: C’est à cause de l’argent qui fut remis dans nos sacs au commencement, que nous sommes emmenés, pour qu’on se jette sur nous, et pour qu’on tombe sur nous, et pour qu’on nous prenne comme serviteurs, avec nos ânes.

19 Et ils s’approchèrent de l’homme qui était [préposé] sur la maison de Joseph, et lui parlèrent à l’entrée de la maison,

20 et dirent: Ah, mon seigneur! Nous sommes descendus au commencement pour acheter des vivres;

21 et il est arrivé, lorsque nous sommes venus au caravansérail, que nous avons ouvert nos sacs, et voici, l’argent de chacun était à l’ouverture de son sac, notre argent selon son poids; et nous l’avons rapporté dans nos mains.

22 Et nous avons apporté d’autre argent dans nos mains pour acheter des vivres; nous ne savons pas qui a mis notre argent dans nos sacs.

23 Et il dit: Paix vous soit, ne craignez pas. C’est votre Dieu et le Dieu de votre père qui vous a donné un trésor dans vos sacs; votre argent m’est parvenu. Et il fit sortir Siméon vers eux.

24 Et l’homme introduisit ces hommes dans la maison de Joseph, et leur donna de l’eau, et ils lavèrent leurs pieds; et il donna du fourrage à leurs ânes.

25 Et ils préparèrent le cadeau pour l’arrivée de Joseph à midi, car ils avaient entendu qu’ils mangeraient là le pain.

26 Et Joseph vint à la maison, et ils lui apportèrent dans la maison le cadeau qui était dans leurs mains, et se prosternèrent devant lui contre terre.

27 Et il leur demanda s’ils allaient bien, et il dit: Votre père, le vieillard dont vous m’avez parlé, va-t-il bien? Vit-il encore?

28 Et ils dirent: Ton serviteur, notre père, va bien; il vit encore. Et ils s’inclinèrent et se prosternèrent.

29 Et il leva les yeux, et vit Benjamin, son frère, fils de sa mère, et dit: Est-ce là votre plus jeune frère dont vous m’avez parlé? Et il dit: [Que] Dieu te fasse grâce, mon fils!

30 Et Joseph se hâta, car ses entrailles s’étaient émues envers son frère, et il cherchait [où] pleurer; et il entra dans une chambre, et y pleura.

31 Puis il se lava le visage, et sortit; et il se contint, et dit: Servez le pain.

32 Et on le servit, lui à part, et eux à part, et les Égyptiens qui mangeaient avec lui, à part; car les Égyptiens ne pouvaient pas manger le pain avec les Hébreux; car c’est une abomination pour les Égyptiens.

33 Et ils s’assirent devant lui, le premier-né selon son droit d’aînesse, et le plus jeune selon sa jeunesse; et les hommes se regardaient avec stupéfaction.

34 Et il leur fit porter des mets de devant lui; et la portion de Benjamin était cinq fois plus grande que les portions d’eux tous; et ils burent, et se réjouirent avec lui.


Réflexion...


Les frères de Joseph ont de la peine à mettre de côté leurs propres ressources! Il faut cependant qu'ils acceptent le fait que leur dette a été payée. Nous pouvons être sûrs que les comptes de celui qui était établi sur la maison de Joseph étaient en ordre puisqu'il leur affirme: «votre argent m'est parvenu» (v. 23). Le grand Joseph avait personnellement payé pour ses frères. Notre dette aussi a été payée par Celui qui seul en connaît l'importance. Toutefois, tant que le mal n'est pas jugé et confessé, la joie de la communion ne peut être goûtée. Le repas pris ensemble est l'image de cette communion qui implique une parfaite entente, un partage, une conversation commune entre tous les participants. N'en est-il pas ainsi à la Table du Seigneur où les croyants, tous ensemble, pensent à ses souffrances? Mais ici, à cause du péché qui élève une barrière entre eux, Joseph mange à part et ses frères à part (v. 32).

En lisant ces chapitres, nous remarquons combien de fois Joseph pleure (ch. 42 v. 24; ch. 43 v. 30; ch. 45 v. 2, 14; ch. 46 v. 29; ch. 50 v. 1, 17 fin ). Chose admirable, ce n'est ni dans la fosse ni dans la prison qu'il pleure! Non, ce sont toujours les larmes de l'amour. Elles nous font penser à celles du Seigneur Jésus (Jean 11. 35; Luc 19. 41 ).